Le Burkina Faso traverse de nos jours une crise sécuritaire et humanitaire majeure, qui a provoqué le déplacement forcé de plusieurs personnes. Parmi elles, une proportion importante de jeunes filles en âge d’aller à l’école se retrouvent confrontées à des conditions de vie précaires, compromettant ainsi leur accès à l’éducation et leur bien-être social.
Face à cette situation difficile voire alarmante, des initiatives se multiplient pour apporter des réponses concrètes. C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet de Soutien Éducatif et Social aux Filles déplacées internes et pensionnaires des internats au Burkina Faso, piloté par le Réseau Afrique Jeunesse (RAJ) en partenariat avec l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) et la Fondation Heydar Aliyed.
Cet ambitieux projet vise à répondre aux multiples défis auxquels fait face le pays, notamment en matière d’éducation, d’emploi, de santé et de lutte contre l’extrémisme violent.
Selon Daniel DA HIEN, coordonnateur du projet, que nous avons rencontré le 11 février 2025, cette initiative s’inscrit dans une démarche globale d’autonomisation des jeunes filles déplacées internes et des internats dans les communes de Kaya, Ouahigouya, Gaoua et Banfora. A l’en croire le projet combine plusieurs axes d’intervention comme le renforcement des capacités éducatives et l’amélioration des infrastructures scolaires, la formations en compétences de vie (ateliers sur le leadership féminin, la gestion du stress et la littératie financière, le soutien émotionnel et communautaire (accompagnement psychologique et renforcement des liens sociaux,la mise en place de conditions sanitaires adéquates dans les écoles.
‹‹L’objectif global est de permettre à ces jeunes filles de s’épanouir pleinement en leur offrant un environnement sûr et nourrissant, tout en les équipant des compétences nécessaires pour affronter les défis de la vie››
Des activités concrètes sur le terrain
Le projet prévoit la mise en œuvre d’activités pratiques, telles que :
- La formation des filles à la fabrication de serviettes hygiéniques réutilisables.
- – Des ateliers sur le leadership féminin, la gestion du stress et la littératie financière.
- -Des conseils de carrière et des formations professionnelles pour favoriser leur insertion sur le marché du travail.
Toutes ses activités selon les responsables du réseau, visent non seulement à améliorer les conditions de vie des jeunes filles, mais aussi à promouvoir leur santé physique et mentale, tout en renforçant leur autonomie et leur résilience.
Le Réseau Afrique Jeunesse (RAJ) : un acteur clé
Le Réseau Afrique Jeunesse (RAJ), créé en 1995, est une structure fédérative labellisée par l’UNESCO comme correspondant régional en Afrique du Réseau international INFOJEUNESSE. Sa vision est de contribuer à un Burkina Faso où la jeunesse est dynamique, active, responsable et engagée dans le développement. Le RAJ travaille en partenariat avec des institutions internationales telles que l’Union africaine (UA), l’UNESCO, la CONFEJES et l’ICESCO.
Le lancement officiel des activités du projet est prévu pour ce 18 février à l’hôtel de ville de la Commune de Ouagadougou.
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