Le Burkina Faso a célébré ce 15 mai pour la deuxième fois consécutive la Journée Nationale des Coutumes et des Traditions. Une date pour rendre hommage à nos aïeux et valoriser nos savoirs ancestraux. En marge de cette journée, le Cadre Deux Heures pour nous, Deux heures pour Kamita a organisé une conférence publique. C’est dans l’enceinte de l’université Joseph KI-ZERBO de Ouagadougou. Une conférence animée par la guérisseuse de KOMSILGA, Adja Amsétou NIKIEMA.
Les étudiants de l’Université Joseph KI-ZERBO ont bénéficié d’un enseignement cet après-midi sur les valeurs traditionnelles avec la guérisseuse de KOMSILGA. Un cours magistral sur le respect de nos traditions et valeurs coutumières. Accueillie en pompe, la guérisseuse a tenu d’abord à rendre hommage à ceux qui ont pensé à l’institution de cette journée.
‹‹ Nous félicitons le gouvernement pour cette initiative. On en avait besoin›› a-t-elle introduit avant de mettre en avant nos traditions longtemps sabotées par l’Occident. ‹‹ On ne peut naître avec la peau noire et vouloir épouser la tradition occidentale… Avant d’aller en guerre par le passé, chacun cherchait de la protection. Mais de nos jours c’est pas le cas. Les armes seulement ne suffisent pas›› a-t-elle martelé.
À l’entendre, nos traditions sont précieuses et méritent respect et considération. ‹‹Il faut que chacun sache d’où il vient. Par exemple, si tu pars à l’étranger et on demande ta pièce et tu n’as pas. Tu ne viens nulle part. Mais si tu présentes ta pièce on saura d’où tu viens. Cette journée est donc destinée aux burkinabè pour que chacun sache d’où il vient›› renchérit-elle.
Lianhoué Imohtep BAYALA, Coordonnateur du Cadre Deux Heures pour Nous Deux Heures pour KAMITA a également reconnu la pertinence de cette journée. Il a insisté sur la valorisation de nos traditions. ‹‹ L’Afrique a des savoirs. Les blancs quand ils veulent parler des produits pharmaceutiques, ils disent que ce sont des produits de la pharmacie. Mais quand ils veulent parler de la pharmacie issue des racines, ils disent que c’est de la parapharmacie. Ils utilisent des mots pour valoriser même ce qui n’est pas issu de la pharmacie classique. Mais ici, on dit c’est de la pharmacopée, ce sont des soins diaboliques alors que chacun de nous lorsque l’Hôpital n’est pas capable de soigner, on est obligé d’aller boire des tisanes, d’aller faire des rites pour nous réconcilier avec nos ancêtres›› soutient-il.
La Guérisseuse a prié pour les étudiants présents à cette conférence publique pour leurs succès dans les examens et concours. Faut-il le rappeler qu’elle organise une prière le 25 mai à KOMSIMGA pour ceux qui ont besoin de la prospérité et la santé.
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